Nouvel an juif : que sonne l'an 5774

Shana Tova 5574 de la part de toute l'équipe de Culturël.

Comme le calendrier juif commence à dater, nous vous proposons
un petit retour en arrière sur l'histoire de cette fête.

Au début était Rosh Hashana

Le Nouvel an juif se fête deux jours. Le premier de ces jours est considéré comme le 6ème jour de la création biblique d'après la tradition juive. Le jour où a été créé l'Homme.
Il est intéressant de noter que dans la Bible, ce jour s'appelle en hébreu Yom Teroua (le jour -la fête des trompettes). On y sonne d'ailleurs du traditionnel Shofar (une corne de bélier).
Alors pourquoi la fête des trompettes serait elle ainsi considérée comme le Nouvel An?
Il semblerait (voir la vidéo ci après) que c'est après leur exode à Babylone où le nouvel an était fêté aux alentours de Septembre que les juifs auraient "fusionner" les deux traditions.
Quoiqu'en disent les historiens, Rosh Hashana (littéralement la tête de l'année) est aujourd'hui le Nouvel An juif. Hormis les 2 jours chômés, la veille au soir de chacun d'eux à lieu le traditionnel repas (Seder qui signifie Ordre) où sont consommés dans un certain ordre et de façon rituelle des aliments censés symboliser les voeux que l'on émet pour la nouvelle année.

La douceur du miel

Ainsi l'expression consacrée est "que l'année soit douce". Vu l'histoire pour le moins difficile des juifs au fil des siècles, c'est assez compréhensible.
Il est ainsi de coutume de manger des mets sucrés et doux. Symbole s'il en est, la plupart de ces aliments seront consommés accompagnés de miel.

Pommes, Grenade, miel, date, figue, épinards, courges, potiron, tête de poisson, pour certains strudel aux pommes (mon préféré). Chaque juif en fonction de son origine géographique et familiale adaptera ces coutumes à son palais.
Voilà pourquoi vous trouverez dans les vidéos de voeux de Rosh Hashana beaucoup de pommes et de miel... certaines également trempées dans une bonne casserole d'humour juif (voir ci-dessous).

Trêve d'humour juif, sortez les mouchoirs. 

Si l'on se fait une montée de diabète lors de cette fête, c'est probablement qu'on a besoin de réconfort. Commence en effet avec le nouvel an juif une période d'introspection qui dure jusqu'à la fête de Yom Kipour qui a lieu 10 jours après. Ces jours sont dans la tradition juive appelés les jours redoutables, ou de pénitence. C'est à leur issu, le jour de Kippour (traduit par fête du Grand Pardon en français) que Dieu pardonnerait les fautes de l'an passée et inscrirait votre nom dans le "Livre de la vie"... jusqu'à l'an prochain (pas forcément à Jérusalem).

Il est donc tradition de se retourner sur l'année passée, d'en faire le bilan, et de prendre (comme dans tous les nouvels ans du monde) de bonnes résolutions.

Petit +, façon "héritage de culpabilité juive", chacun demandera pardon, en hébreu Méhila, à ceux qu'il aurait éventuellement blessé consciemment ou inconsciemment. En espérant ne pas recommencer l'an prochain, du moins je l'espère pour eux.

Voilà reste à vous souhaiter une Shana Tova 5774 ! (Shana= année, Tova= bonne)